Nos soutiens

🔴 Renée Mourgues, journaliste de Pyrénées Presse jusqu'en 2017 :  « je m'insurge virulemment contre cette décision inique »

« Journaliste à La République des Pyrénées et L'Eclair de 1974 à 2017 profondément attachée à cette presse ''de province'' entretenant un lien essentiel avec les habitants du proche pays, je n'avais pas manqué de célébrer dans mon tout dernier ouvrage (''De Louison Bobet à Evo Morales, quatre décennies de fabuleuses rencontres'' paru en 2021) le rôle majeur de notre propre centre d'impression, outil précieux de nature à asseoir une inestimable souveraineté dans la gestion de l'information. 

Aujourd'hui condamné sur l'autel des profits du Groupe Sud-Ouest auxquels nos deux titres apportent, depuis qu'ils lui sont liés, de précieux bénéfices, je m'insurge virulemment contre cette décision inique imposée au mépris des acteurs du terrain tous personnels confondus et aussi des lecteurs qui voient leurs intérêts sacrifiés d'un revers de main bordelais appelant une intense mobilisation de notre part. »

🔴  Pierre Lagarrue, correspondant de presse de Nousty et les alentours : « Le journal local ! Notre journal ! »

Celui que l’on feuillette, dès le matin, en buvant son bol de café ou de chocolat, grâce au livreur de journaux. Celui que le père de famille lisait sur la table au « dîner » de midi - il fallait attendre le facteur - et pas question de lui faire la remarque ! Celui où on va directement aux « convois funèbres », pour voir si on connaît … ! 

Celui de toute une vie, de la vie de toute une région, de notre coin de Gascogne.

Vous voulez nous l’enlever ! 

Un humoriste disait qu’il fallait amener les villes à la campagne. 

Vous voulez faire le contraire : enfermer la vie de nos campagnes dans vos villes. Pour mieux la contrôler, ou l’étouffer ?

Vu depuis Bordeaux la terre est plate, et s’il n’y avait pas les Pyrénées pour nous retenir, nous serions déjà tombés dans le vide.

Alors, si l’on a bien compris, on veut remplacer nos rotatives par les roues de vos camions ? 

Ne tombons pas dans le piège des beaux discours spécieux du style :  « Ca se fait ailleurs ! Et ça marche ! » Et puis le papier coûte cher, faire tourner les machines aussi, payer du personnel … Ah, le discours économique de rentabilité ! Il est de votre fait ! 

Et le petit correspondant de presse local qui fait vivre nos villages, et rentabilise - on peut le dire ! - vos journaux ? Il va falloir qu’il souffle fort dans les tuyaux d’Internet pour envoyer les articles à la capitale ! 

Le journal était – et demeure – l’âme  et le lien de notre tissu social. 

Il servait à allumer le feu du foyer familial pour cuire les repas quotidiens et réchauffer la maison. Sans parler de « la cabane au fond du jardin », qui permettait une double lecture ! Chaque époque comportait son propre système de recyclage ! 

Le vĂ´tre actuel est vide de sens !

Désormais, il va falloir attendre de voir la fumée noire de vos camions, annonciatrice de l’arrivée lointaine des nouvelles de notre pays, pour que nous en soyons informés, nous d’où elle étaient parties.

En nous les enlevant ainsi, vous ne faites rien de moins que nier notre identité ! 

Le vendredi 10 février, les élus du conseil départemental
ont discuté, amendé et voté une motion
contre la fermeture de l'imprimerie de Pyrénées Presse. 

Des débats à revoir sur cette vidéo (©  Le 64)
Ă  partir de 2:00:20.

Communiqué de presse

 

« Pour une presse de proximité et de qualité »

 

Christophe Galichon, directeur général de Pyrénées Presse, m’a informé de la décision du groupe Sud Ouest de fermer l’imprimerie de Berlanne et de transférer la fabrication des journaux La République des Pyrénées et l’Eclair des Pyrénées à Bordeaux.


J’ai redit à Monsieur Galichon notre attachement aux éditions du Béarn et notre souhait que des conditions de travail favorables à la réalisation de journaux d’information de qualité et de proximité perdurent.

 

Jean-Jacques Lasserre, président du Conseil départemental